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Petit lexique novlangue
pour Mâle Babtou, Cis, Dyadique, Souchard, Nerd
et bien entendu Facho.

En un mot : De la Veuve de Carpentras au Babtou souchard…

Ce petit lexique est une nécessité, car comme l’énonce Wittgenstein :
«  les limites de ma langue sont les limites de mon monde  »
(cité par Gaspard Koening en exergue de « La fin de l’individu,
Voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle »)

CHAPITRE Ier Adam et Ève
«  Dieu créa l’Homme à son image, mâle et femelle, il le créa » (Génèse 1-27)
Depuis cette simplicité biblique, les choses se sont passablement compliquées…

Les Hommes :
« Men are trash » : Les hommes sont des ordures ! Pauline Harmange, dans la présentation de son ouvrage majeur «  Moi, les hommes, je les déteste », réclame une société non-mixte : « Pas de panique, en virant une bonne partie des hommes, on se rend compte qu’il existe autour de nous des tas de femmes super (à commencer par nous-mêmes, d’ailleurs), que l’omniprésence masculine, bruyante et nuisible, nous empêchait de remarquer et de valoriser. … Détester les hommes et tout ce qu’ils représentent est notre droit le plus strict. C’est aussi une fête. Qui aurait cru qu’il y aurait autant de joie dans la misandrie ?  »

Les Femmes :
Encore Pauline Harmange, présentant toujours son livre : « Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats… Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu’on n’a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes… Les standards sont très bas pour les hommes, mais pour les femmes ils sont bien trop hauts. Réservons-nous le droit d’être moches, mal habillées, vulgaires, méchantes, colériques, bordéliques, fatiguées, égoïstes, défaillantes…  »

L’Homme et la Femme sont-ils toujours d’actualité ?
On peut en douter. Ou plutôt il est impératif d’en douter :

LGBTQIA+
On parle souvent de LGBT. C’est d’un simplisme ! car le véritable sigle, c’est LGBTQIA+ : Lesbienne, Gay, Bi-sexuel, Transgenre, Queer, Intersexe, Assexuel… Le + signifie qu’il reste encore beaucoup de choses à découvrir dans cette « science », car il paraît que science, il y a ! Les décennies à venir seront amusantes, n’en doutons pas ! Pour satisfaire à l’exigence socratique du « Gnothi seauton » détaillons chacun des éléments :

Lesbien
Tout le monde aujourd’hui en connait le sens. Je me bornerai donc – car j’ai le goût du risque – à faire une citation de Georges Elgozy (+1989) économiste conseiller de Michel Debré et d’André Malraux et que j’étudiais à Sciences Po : « Une lesbienne jouit sans penser à mâle…  » Dans ces sujets qui déchaine les passions, vous me pardonnerez cette scandaleuse touche de légèreté…
J’attire votre attention sur le fait que l’on devrait pouvoir décliner Lesbienne au masculin : Lesbien… en effet, si pour le vulgaire c’est une affaire de femme, il n’en est rien dans la « vraie vie ». Sinon, comment rendre compte de l’homme Trans qui se pense femme et qui est attiré par une femme… Et oui, le monde actuel est complexe !

Gay
Re-citation à mes risques et périls : « Un homosexuel est un homme qui a souvent des états dame. »

Bi
Woody Allen : « Il faut le reconnaître, le bisexuel a deux fois plus de chances le samedi soir. »

Transexuel
Jacques Lacan : « L’erreur du transsexuel, c’est de prendre l’organe pour le signifiant. »

Queer
Si Lesbienne, Gay, Bi, Trans me semblent connus de tous, la notion de Queer me laisse perplexe : Est queer toute « personne ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l’hétérosexualité ou de la cisidentité. » (cisidentité : voir ci-dessous) Mes neurones se bloquent, l’âge sans doute…

Intersexe
Je vous renvoie à l’introduction de l’article de Janik Bastien Charlebois dans la Nouvelle revue des sciences sociales de septembre 2017 qui ne peut qu’inciter l’intersexe à méditer sur la complexité brumeuse de sa situation :
« … Pour comprendre cette faible présence des perspectives intersexes critiques, nous mobilisons les concepts de « subjectivation politique » de Lamoureux (2001) et de Gaulejac (2007), de même que celui « d’injustice épistémique » de Fricker (2007)… cet article relève les mécanismes institutionnels encadrant les possibilités de construction d’une position de sujet réflexif, puis les composantes requises au développement d’une position d’acteur sujet…  »
Pour les LGBTQIA+ l’entre-jambes est le nombril du monde au point d’en faire une « science » : le Genre. Qui dit « science » dit « concept. » Détaillons-en quelques-uns :

Dyadique
La Dyade en philosophie c’est la réunion de deux principes philosophiques qui se complètent réciproquement. En science du Genre, cela désigne une personne née avec des caractéristiques sexuelles appartenant à un sexe déterminé, c’est-à-dire non-intersexe. C’est une notion physiologique et non pas psychologique, en quelque sorte, on en revient à la Genèse.

Cis
La notion d’homme ou de femme « normal » n’a aucune signification pour un LGBT. Par exemple, moi qui me croyais « normal » sur ce plan du moins, en réalité « scientifiquement » je suis CIS, diminutif de « cisgenre. » Cisgenre signifie que le genre de la personne correspond à celui qui lui a été assigné à la naissance. Si on est née avec un vagin et que l’on se sent effectivement appartenir au genre féminin, on est une femme cis ! Et inversement pour les hommes : c’est la raison pour laquelle je suis un homme Cis… Ouf !

Transidentité
Femme trans ou homme trans. Une femme trans est née dans un corps assigné au genre masculin (avec des testicules, un pénis…), un homme trans dans un corps assigné au genre féminin (avec un vagin, un utérus…).
Certaines personnes trans modifient leur apparence, par de la chirurgie ou des hormones, d’autres non. Ça n’a pas d’importance : c’est le genre auquel ces personnes s’identifient qui compte !
La Transidentité m’apparait comme une question « scientifique » de premier plan, car non seulement le prénom, mais aussi les W.C. en dépendent. C’est ainsi que l’université François-Rabelais de Tours annonce pour la Rentrée dans La Nouvelle République du 13 septembre 2017 deux innovations révolutionnaires :
Toute personne (trans ou non) peut désormais utiliser dans le dossier de l’Université les prénoms qu’elle préfère utiliser pour se désigner elle-même à la place de ses prénoms légaux.
Par ailleurs, pour les Transgenres, la Faculté transforme les toilettes genrées (séparées pour les dames et les messieurs) en toilettes neutres. C’est d’autant plus important que, souligne son Président, « cette mesure concerne au moins une dizaine de personnes. » J’ai enquêté sur les toilettes « transgenres » ou « neutres » : ce sont des toilettes ordinaires, mais ou les hommes et les femmes et les autres peuvent entrer. Je vous le redis, on va s’amuser !

Ci-dessous, le sigle des toilettes neutres de l’Université de Tours :

et le sigle des All Genders à Stanford :

Terf (Trans-Exclusionary Radical Feminist) :
J’ai gardé pour la fin, le concept définitif : le Terf. Ce sont les féministes radicales qui n’admettent que les femmes « naturelles » ce qui exclut les trans comme n’étant que des ersatz de femmes. Et ça, il paraît que ce n’est pas bien du tout. Pour les LGBTQIA+ c’est même une perversion !
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer la définition de Wikipédia avec ce ton inimitable des diplômés en Sciences de l’éducation : « Inventé en 2008, le terme Terf s’applique à des féministes qui adhèrent à des positionnements essentialistes et transphobes, par exemple en s’opposant à l’avancée des droits des personnes trans, en étant pour l’exclusion des femmes trans des espaces non-mixtes réservés aux femmes, ou en rejetant l’idée que les femmes trans sont des femmes. »

CHAPITRE II La Famille
Depuis le fameuse proclamation de Gide : «  Famille je vous hais  », le concept de famille a fait beaucoup de chemin. Avec le Mariage gay, tout s’est vraiment compliqué.

Le mariage est-il un bon début ?
« Ne pas avoir de mari, ça m’expose plutôt à ne pas être violée, à ne pas être tuée, à ne pas être tabassée.  » (Alice Coffin, « Le Génie Lesbien » chez Grasset)

Enfant ou vache, il faut choisir… that’s the ecologist question :
« Un enfant, c’est quelqu’un qui consomme 24 fois plus de co2 qu’une voiture » titre Le Point du 12 juillet 2017 citant une des quatre conclusions du Rapport du professeur Seth Wynes de l’université Lund en Suède sur les émissions de CO2 : « … avoir moins d’enfants est de loin la mesure la plus efficace pour combattre le réchauffement climatique. Le fait d’avoir un enfant de moins revient à diminuer les émissions de CO2 de 58,6 tonnes par an, ont calculé les auteurs. Soit la bagatelle de 24 fois les émissions annuelles d’une voiture !  »
Ce qui m’a étonné, c’est que la même année, l’Agence Européenne pour l’Environnement établit qu’une vache à viande pète et rote en moyenne 70 kg de méthane, soit environ 1,3 tonne d’équivalent CO2 par an, et environ 2,4 tonnes d’équivalent CO2 pour une vache à lait. Si je rapproche les deux sources, je constate qu’avec ses 2,4 tonnes, une vache à lait pollue 25 fois moins que les 58 tonnes annuelles de l’enfant… Bizarre ! Je constate au passage que les vaches sont racisées, car l’étude ajoute qu’en Afrique, elles polluent trois fois moins… Est-on autorisé à en déduire qu’un bébé noir pollue trois fois moins qu’un bébé souchard ? Vous avez dit bizarre ?

Politique familiale écolo :
Dans L’Obs du 3 janvier 2019, le député écolo Yves Cochet, Ministre de l’Environnement de Lionel Jospin, recommande aux Français – vu l’empreinte carbone des enfants – de « faire moins d’enfants » ce qui permettra de « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes. » Pour remettre ses concitoyens dans le droit chemin, il propose une nouvelle politique écologique d’Allocations familiales : «  Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance. » Doit-on penser qu’a contrario, la famille sans enfant devrait toucher le maximum d’allocations ?

CHAPITRE III des couleurs et des goûts

Babtou : dans les quartiers, désigne le Blanc. Les « Jeunes » se déplaçant en bandes, le considèrent en général comme fragile, c’est donc une victime toute désignée. Un exemple : «  Si, il y a un cas, un Juif dans mon bâtiment, il s’est marié avec une babtou et, en fait, elle s’est convertie pour lui.  » (Michel Wieviorka, La tentation antisémite : Haine des Juifs dans la France d’aujourd’hui, Éditions Robert Laffont, 2005, chapitre 14.)

Babtou, rebeu et renoi  : Katherine Khodorowsky, dans son livre « Marketing et communication Jeunes : Vendre aux générations Y et Z », chez Dunod, 2015 » : « La couleur de la peau n’est pas un tabou dans ces quartiers. Loin du politiquement correct, on parle en verlan de rebeu, de renoi, de babtou pour arabe, noir ou blanc. »

Babtou souchard, encore appelé Babtou gwer
Le souchard ou le gwer c’est le Gaulois réputé né ancestralement dans l’Hexagone. Souchard est souvent revendiqué à droite, tandis que Gwer vient de Turquie via les Quartiers et signifiait paraît-il, Mécréant chez les Janissaires… et attention, si un Babtou est obligatoirement un Blanc, il est obligatoirement « chrétien », car le Juif qui est aussi un Blanc, reste un Juif et non pas un Babtou (relire la citation de Wieviorka ci-dessus)

Relous : lourd
Désigne en général une action ou une personne qui a fait ou dit une chose qui a déplu à celui qui parle. Par exemple, dans la série Sacré Robin des Bois, le héros dit à Jean sans Peur : «  Mais non c’est pas du rebeu, tête de gland, c’est du verlan. Chope les rênes mec, quel relou  !  » Le Relou siffle les femmes dans la rue, ce qui est désormais une contravention… C’est pourquoi, le 14 avril 2021, Marlène Schiappa déclare à 20 Minutes : «  Ce que l’on veut, c’est créer des QSR, des quartiers sans relous.  » Attention : ne confondez pas les QSR avec les QHS… 

Esclavagisme :
Employer le mot esclavage vous relègue dans la fachosphère. Tout individu politiquement responsable se doit de parler d’esclavagisme. Car l’esclavagisme, c’est beaucoup plus sérieux que l’esclavage. Le suffixe « isme » le transforme en une idéologie qui caractérise une société dont le fonctionnement est basé de manière essentielle sur l’esclavage, à condition bien entendu que ladite société soit aussi Babtou. C’est la raison pour laquelle la France est esclavagiste, mais pas l’Arabie Séoudite… Mais c’est peut-être aussi parce que pour les Indigénistes qui se déclarent progressistes, le passé compte plus que le présent…

CHAPITRE IV Race et société

Antoine Petit, président du CNRS dans son avant-propos de l’étude « Sexualités, identités et corps colonisés  » (Éd. du CNRS, 2019) en souligne tout l’aspect novateur et fondateur : «  la race devient la nouvelle grille de lecture du monde sur laquelle s’intègre la grille du genre, et qui s’articule à la hiérarchie homme/femme : aux colonies, le plus petit des Blancs, sur l’échelle sociale, sera toujours plus grand que n’importe quel colonisé, surtout si il s’agit d’une femme.  » Les mânes d’Arthur de Gobineau doivent en tressaillir de joie !
Il est amusant de constater que c’est à Antoine Petit, ce tenant de la race, que Frédérique Vidal, ministresse de l’enseignement supérieur vient de commander en février un rapport sur les dérives Islamo-gauchistes à l’Université…

Nègre
Le 14 octobre 2020, TF1 diffusait le film jusqu’ici intitulé jusqu’ici : « Les 10 Petits-Nègres » tirés du polar éponyme d’Agatha Christie. Sur TF1, il portait le nouveau titre décidé par les héritiers de l’écrivain pour mettre leur grand-mère au goût du jour : « Ils étaient 10 » :

Nègre (encore)
Le Haïtien Dany Laferrière, de l’Académie française, esprit libre s’il en est ! a refusé de se soumettre à cette censure en 2020 pour la ré-édition de son roman intitulé «  Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer  ». Voici son argumentation : «  Le mot « nègre », il va dans n’importe quelle bouche, il est dans le dictionnaire, vous l’employez, vous en subissez les conséquences. Mais ce n’est pas le mot qu’il faut éliminer. Quand le livre était sorti en 1985, il avait provoqué, et pour les mêmes raisons, un débat à travers toute l’Amérique. Le mot « negro » a été censuré par toute la presse américaine. Des Noirs étaient contre moi d’ailleurs. Le National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), une des plus puissantes organisations contre l’esclavage, contre le racisme aux États-Unis, m’avait autant censuré que ceux qui étaient d’une certaine manière racistes. Cette censure a fait de ce livre une célébrité mondiale. Alors, si jamais on pense à le recensurer, Dieu merci.  »

Racialisme
Pour Tzvetan Todorov qui en est le théoricien, le racialisme est une « idéologie qui n’implique pas nécessairement une hiérarchisation entre les races ou un usage politique de celles-ci, contrairement au racisme qui se traduit par un comportement haineux et méprisant.  » Il paraît que pour les amateurs, la différence entre raciste et racialiste saute aux yeux… Aujourd’hui, prétendre ignorer la race est un handicap, le « daltonisme racial » ! Car pour un Blanc, c’est refuser de prendre conscience de ses « privilèges » et de les dénoncer. Mathieu Bock-Côté, qualifié de facho Canadien par ses adversaires racialistes et indigénistes, conclut : «  Alors qu’il y a encore peu, le prisme racial était jugé moralement condamnable et scientifiquement irrecevable, il revient fardé d’une légitimité nouvelle dans le langage de la sociologie, à travers ce qu’on appelle la Critical Race Theory.  »

Intersectionnalité
C’est la mise au goût du jour de la vieille notion de « convergence des luttes » chère aux trotskistes des années soixante, qui valorise une approche plurielle de la domination par ces discriminations multiples et souvent convergentes : le genre, l’orientation sexuelle, la classe sociale, la race, l’ethnicité, la religion, l’âge ou le handicap. Pardonnez-moi, j’ai sûrement dû oublier quelque chose tellement l’éventail des discriminations infligées par le Babtou est vaste.

Woke
Terme créé vers 2015, un Woke (éveillé) est conscient de toutes les injustices et de toutes les formes d’inégalités et d’oppressions des minorités raciales, sexistes et autres ainsi que de l’urgence des questions écologiques. Un Woke n’oublie jamais qu’un Babtou discrimine par le seul fait d’exister, que son hérédité le rend esclavagiste et que son existence même a mis la planète en péril. Pour faire front à ces périls si nombreux, le Woke doit apprendre à pratiquer la lutte intersectionnelle pour démasque les discriminations et les inégalités structurelles.
Le Woke a du pain sur la planche et sera toujours en alerte, car les sexistes et les racistes pullulent !
Un exemple de ce travail harassant qui ne peut être interrompu par des RTT : en décembre 2020, «  l’Association des journalistes lesbiennes gay bi trans et intersexe » dresse « le bilan amer » de l’émission de Ruquier Les Grosses Têtes : 159 propos sexistes, 66 déclarations homophobes et transphobes, 51 déclarations racistes, 29 déclarations grossophobes. Chaque émission contient, en moyenne, 19 propos discriminants.  »
Déjà, en novembre 2011, le sondage Mediaprism pour le Laboratoire de l’Égalité soulignait que 84 % des Français reconnaissent véhiculer des idées préconçues sur les sexes.
Avec des Gaulois aussi relous, les Woke ne vont pas chômer…

CHAPITRE V Culture

Littérature et cinéma genrés
Alice Coffin, conseillère municipale Europe écologie des Verts à Paris, dans son livre «  Le Génie Lesbien » «  n’écoute plus de musique composée par des hommes, ni ne lit de livres écrits par des hommes, ni ne regarde de films réalisés par des hommes… Les hommes ? Il faut les éliminer de nos esprits, de nos images, de nos représentations. »
Excellente, cette définition de la sous-culture…

Musique racialisée
Beethoven : « too pale, too male, too stale » (« trop blanc, trop mâle et trop vieux »). La Cinquième symphonie, « c’est depuis longtemps la lecture populaire parmi les personnes au pouvoir, en particulier les hommes blancs riches, qui ont embrassé Beethoven et ont fait de sa symphonie un symbole de leur supériorité et de leur importance. Pour certains dans d’autres groupes – femmes, personnes LGBTQ, personnes de couleur – la symphonie de Beethoven peut être principalement un rappel de l’histoire de l’exclusion et de l’élitisme de la musique classique…  »
Le Black Lives Matter dans son Appel « Decolonising Music », à Cambridge, enfonce le clou. Dans une lettre ouverte adressée à la Faculté de musique de la prestigieuse université, des centaines de signataires dénoncent «  le racisme dans l’étude et l’interprétation de la musique classique occidentale  » comme « un problème endémique intégré, reproduit par les structures mêmes de la culture de la musique classique  ». Cet Appel exige par conséquent d’« apprendre et réapprendre l’histoire de la musique classique dite occidentale, et comment elle a été créée dans l’exclusion (…) des non-Blancs… » (15 janvier 2021 Le Figaro)

Danse et couleur de peau
8 février 2021. Alexander Neef, directeur de l’Opéra de Paris, a présenté le rapport sur la diversité qu’il avait commandé à la fin de l’été 2021 à Constance Rivière, secrétaire générale du Défenseur des droits, et Pap Ndiaye, historien : « Très peu de gens de la diversité se présentent dès le premier tour », souligne Constance Rivière qui préconise « d’élargir le jury pour les orchestres comme pour les chanteurs, avec un regard sensible sur les questions de diversité au moins pour le dernier tour »
Opéra de Paris septembre 2020. Les signataires d’une pétition réclament l’accès des artistes métisses et noirs à « des produits correspondant à leur carnation », notamment les collants et chaussons de pointes, comme cela existe déjà dans les pays anglo-saxons.
« Cette discussion au sein de l’Opéra, considéré comme une forteresse de la tradition, est très positive », affirme à l’AFP Françoise Vergès, présidente de l’association « Décoloniser les arts »

Expositions genrées
« Le 4 juillet, les « LGBTQ guided tours » ont été présentés en grande pompe au sein du prestigieux British Museum : « une douzaine de volontaires, nous apprend le Guardian, accompagneront désormais les visiteurs à travers les galeries pour suivre un parcours spécial. Entre autres œuvres, on pourra voir « l’objet le plus gay du musée » : la coupe Warren – une coupe romaine en argent massif du premier siècle, où sont finement gravées deux scènes pédérastiques. Cette coupe, que le Guardian appelle « le saint Graal de l’histoire gay », a été le centre de la cérémonie de présentation : huit répliques, aux couleurs du drapeau arc-en-ciel (et affublées des significations assorties) ont été dévoilées par l’orfèvre Hal Messel, et sont destinées à être vendues au profit du «  travail du musée avec la communauté LGBTQ ».

Geek ou Nerd ?
Et puisque les « écrans » font désormais partie intégrante de la Culture, définissons nos termes. Il y a une légère nuance entre le Geek et le Nerd, bien qu’ils soient souvent considérés comme synonymes : le « geek » est un bidouilleur possédant un goût prononcé pour les nouvelles techniques en général et pour le maniement des matériels numériques et des jeux vidéo en particulier, tandis que le « nerd », individu brillant et intello s’y intéresse sur un plan plus intellectuel. Si vous passez la mesure (mais où est-elle ?) vous devenez un « No-Life » autrement dit, quelqu’un qui passe tellement de temps à jouer à des jeux vidéo en ligne, qu’il n’a plus vraiment de vie en dehors. Le No-Life est, par définition, complètement asocial. C’est comme cela qu’au détour d’un article de journal, j’ai appris que j’étais peut-être Nerd…

À l’écran, on peut se « faire daronned »
Un lycéen peut subir une humiliation terrible devant ses camarades, lorsque travaillant en « distanciel », un parent surgit dans le champ de la caméra, il est alors « daronned » devant ses copains… signale l’Obs du 2 mai dernier. Une minute de silence pour les victimes du distanciel Covid !

CHAPITRE VI vocabulaire et écriture
« Au commencement était le Verbe.. » (Jn 1. 1)

Faire société.
Jacques Donzelot, in "Tous urbains" (2015) : « Depuis une quinzaine d’années, l’expression « faire société » connait une certaine vogue… ». Quand j’avais publié, en 2003, un livre sous ce titre, mon éditeur avait paru embêté par cette expression qui, selon lui, ne voulait rien dire. Depuis, on la trouve de plus en plus utilisée dans la littérature savante et dans les colloques organisés par certaines fédérations associatives.  »

«  Le vivre ensemble  » est une déclinaison de Faire société. L’adjonction de l’article signifie pour les amateurs qu’il s’agit de bien autre chose que simplement « vivre ensemble »… C’est pourquoi, cette expression en apparence inoffensive est en réalité fortement politisée et de gauche par opposition à la notion d’assimilation dangereusement de droite et même fachisante.

Les Lois de la République
On ne parle plus de Loi française, le mot France étant désormais un peu suspect, ou à tout le moins désuet. On parle donc de République… on ne contrevient plus à la loi, mais à la Loi de la République. Il n’y a plus que les juges pour employer le mot Loi tout nu, mais uniquement dans le cadre du fameux « Rappel à la Loi » destiné à « sanctionner » les incivilités et qui est devenu la « peine » préférée de nos magistrats pour les « jeunes de quartiers » multirécidivistes.

L’Exécutif
Naguère, on se contentait de « Gouvernement ». Mais à force de convoquer à la télé des profs de Sciences Po, endroit charmant où j’ai appris dès le premier mois de ma première année, la différence entre pouvoirs exécutif et législatif, les journalistes leur ont emprunté quelques-uns de leurs mots qui doivent être suffisamment compréhensibles pour le populo, mais destinés à lui en imposer par son apparence universitaire. Le prestige journalistique est à ce prix.

État français
Naguère, les journalistes employaient ce terme quand ils possédaient une résidence secondaire en Corse et tentaient ainsi de devenir transparents aux yeux explosifs des autonomistes. Mais désormais les autonomistes étant devenus la population majoritaire des « Quartiers », l’emploi de ce terme est devenu banal dans l’Hexagone.

Cuisine laïcité et racialisme
Si le beignet « Pet de Nonne » ou le chou à la crème « Religieuse » conservent leurs noms malgré l’impératif de laïcité, il est heureux de constater que ce gâteau « à qui on avait donné le nom de tête de nègre dans la période coloniale  » s’appelle désormais Tête de choco. (Info sur le site Cuisine Plurielle) J’en tire la conclusion qu’un Indigéniste est plus Woke qu’un Laïciste qui lui, ne trouve rien à redire au fait qu’un Pet de Nonne ou qu’une Religieuse s’affiche ostensiblement sur les rayons de toute bonne pâtisserie.

CHAPITRE VII Le vivre aujourd’hui

Pour faire court, je me suis contenté de trois étapes de la vie : naître, manger, mourir. J’ai écrit « Le vivre », car l’article défini met bien en évidence le fait que toutes les étapes de la vie sont désormais normées selon la toise des minorités agissantes.

1ère étape : Naître.
C’est devenu hasardeux, si j’en crois le ministère de la Santé, qui le 24 sept. 2020 recense 232.200 avortements en 2019 pour 736.000 naissances en 2020. On a donc en gros une chance sur trois d’être viré en cours de trajet pour cause de Droit imprescriptible…
Pierre Desproges disait : « On ne dit plus avortement, mais interruption volontaire de grossesse, ceci afin de ménager l’amour-propre du fœtus ».

2e étape : Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.

Végan «  Oubliés, le sans gluten, la cuisine paléo ou locavore, le véganisme fait de plus en plus d’adeptes. Plus qu’un régime alimentaire, un mode de vie.  » écrit le journal Grazia.

Véganisme, convertissez-vous mes frères.
Voici la conversion que Laura chargée de communication, mais encore catéchumène, raconte dans Grazia : « Je suis encore en transition. Si je devais me définir, je dirais que je suis végétarienne à tendance végan. Je n’ai pas jeté ce que j’avais dans mes placards, comme le maquillage ou le sac en cuir qu’on m’a offerts lorsque j’ai quitté mon dernier boulot. Et il m’arrive de craquer pour du fromage quand je vois mon copain en manger. C’est plus difficile encore quand je vais rendre visite à ma famille. Mon père était agriculteur, éleveur de vaches laitières. Il y a quelques mois, quand je lui ai annoncé ma volonté de devenir végan, ça lui a provoqué un choc. Il avait l’impression que je niais son travail. Ma mère et lui n’ont pas compris, mais ils ont accepté. C’est plus difficile avec le reste de la famille. Mes grands-parents, des deux côtés, étaient également agriculteurs laitiers. « De toute façon, tu y reviendras », me dit ma grand-mère chaque fois qu’elle me voit. Ce genre de situation peut provoquer des ruptures. »
Shakespearien…

Végan, une ascèse
Si vous manquez de prudence et de discernement, vous pouvez pécher mortellement. Par exemple, certains produits ne sont végans qu’en fonction de leur recette. Heureusement, un ami est là pour vous y aider : le site PETA (People for the Ethical Treatment of Animals).
Voici ses dernières recommandations concernant des produits de base dont je n’ai pas la moindre idée :
– Prenez-garde aux Doritos : seuls ceux au goût sweet chili sont vraiment végans.
– Les Oreo, seuls ceux de la recette classique sont végans, mais ne touchez en aucun cas ceux au beurre de cacahuète ou à la fraise. 
– Les Pringles : seuls ceux au goût classique et ceux à la sauce barbecue sont orthodoxes.
– Les Skittles ne contiennent pas de gélatine de porc.
(NDLR outre d’être végans, ils sont donc aussi casher et halal ce qui en fait un excellent produit pour un Juif orthodoxe végan et pour un Djihadiste préparant son retour chez les Babtou…) 

Vous aimez les people ? Comme eux, vivez végan.
Les Échos 19 décembre 2016 nous informent : « Militant de la cause animale, Matthieu Ricard (NDLR c’est le moine bouddhiste qui ne rate aucun virage bobo) s’est associé au pâtissier Hugues Pouget pour créer à l’occasion des fêtes de fin d’année une bûche entièrement végan. Sans aucun ingrédient d’origine animale, cette bûche, qui porte le nom du moine bouddhiste, est composée de morceaux de mangues, de caramel, de poivre ou encore de gingembre. Une partie des bénéfices des ventes sera reversée à l’association humanitaire Karuna-Shechen. »

Végans, pensez au Principe de Précaution, l’orthorexie vous menace !
Dans Le Figaro du 3 mai dernier, le Dr Steven Bratman décrit ce nouveau trouble du comportement qui se répand très vite aujourd’hui : «  Cette obsession de la recherche d’une alimentation parfaite… est observée chez les individus perfectionnistes, désirant tout maîtriser. En contrôlant leur alimentation, ils ont l’illusion de contrôler leurs angoisses. C’est un mécanisme que l’on retrouve chez les personnes souffrant d’anorexie mentale. L’orthorexie peut conduire à l’isolement social, à la dépression, et à une grande détresse psychologique en cas de transgression de ses propres règles… Les témoignages d’anciens orthorexiques décrivent également une grande fatigue, des problèmes dentaires, des troubles digestifs… » voilà où peut conduire la recherche de la perfection sanitaire à table.

3e étape Mourir aujourd’hui

Eugénisme
Si la Loi de bioéthique en 1994 condamne toute pratique de sélection eugénique collective, au titre des « crimes contre l’espèce humaine », elle autorise curieusement la sélection individuelle des naissances. Tout seul, c’est un droit imprescriptible, à plusieurs c’est un crime contre l’Humanité… Le Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction indique le 8 mars 2010 «  que la prévalence à la naissance de la Trisomie 21 a diminué, passant de 14/10.000 en 1978 à 5,1/10.000 en 2005. » Je m’interroge : mais où êtes-vous donc passés, petits plaisantins Trisomiques ?
Je comprends mieux ce que voulait dire le Professeur Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique et organisateur des États généraux de la bioéthique, le 3 mars 2018 à Valeurs Actuelles : «  il n’y a pas de principes intangibles ni d’interdits fondamentaux… Les lignes rouges sont relatives… Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal. Je vais vous dire : ce qu’on appelle les valeurs universelles, les droits de l’homme, etc., les Chinois appellent ça des “histoires d’Occidentaux”. »

Euthanasie
Avec François Mitterand, restons légers : «  Jacques Delors ? il hésiterait même entre l’aspirine et l’euthanasie. »

Crémation ou inhumation
J’ai eu la surprise de lire que les moins de 35 ans préfèrent en grande majorité être inhumés, alors que 57 % des seniors préféreraient la crémation.
Pourtant pour les écolos, la crémation équivaut à 233 kg d’équivalent CO2 rejeté dans l’atmosphère, soit 3 % des émissions d’un Français moyen sur un an ou 1.124 km en voiture. Une inhumation moyenne équivaut à 3,6 crémations en termes d’équivalent CO2, - 835 kg, soit l ’équivalent d’un aller-retour Paris-New York en avion ou 4.023 km en voiture. Mais on m’a dit que le voyage est moins agréable. La Mort est politisée : 71% des vieux de gauche préfèrent la crémation, contre 50 % des vieux de droite. Il serait grand temps d’exiger du Président de la République d’appliquer le « En même temps » aux funérailles.

CONCLUSION :
L’essentiel aujourd’hui est de « faire société » c’est-à-dire de rechercher en soi le plus petit dénominateur commun qui vous relie à votre voisin. C’est l’essence du communautarisme. Au terme de ce voyage initiatique en contemporanéité, je pense pouvoir mieux me cerner aujourd’hui : à mon âge, il était temps.

Je vous livre le résultat de mon introspection sur les cases que je peux cocher :
Je suis un Babtou variété Souchard sous-variété Gwer [la pire], Mâle [hélas !], Dyadique et Cis, Nerd, refusant le Vivre ensemble, et pour couronner le tout en matière de cuisine, je ne coche aucune case, car j’aime tout : c’est d’un populisme tellement ringard qu’il constitue une perversion…
Un diagnostic terrible, j’en suis conscient !
Un mot clé résume tout cela : Facho !

Comme l’a écrit Nicolas Hulot le 6 mai 2020 dans Le Monde :
« Le temps est venu pour une nouvelle façon de penser…
Le temps est venu de changer de paradigme…
Le temps est venu d’opérer la mue d’un système périmé. 
 »
J’aurais dû commencer par là, tout s’éclaire !

J’en déduis qu’il est peut-être surtout temps pour moi de tirer ma révérence…

François-Marie Legœuil, 10 mai 2021